Chimie

Dans un contexte de forte concurrence étrangère, les entreprises de la branche professionnelle Chimie tendent à se diversifier et à créer davantage de synergies entre leurs activités. Dans ce contexte, il s’agit de recruter des profils disposant à la fois de compétences et d’expériences techniques (chimie) et en gestion de projet. L’enjeu pour les équipes est de pouvoir monter des projets nécessitant la collaboration d’une grande diversité de structures et d’acteurs (start-up, grandes entreprises, financeurs de projets…) dans une multitude de secteurs, tout en maîtrisant les contraintes réglementaires et économiques encadrant les différents marchés ¹.

Parallèlement, les besoins en recrutement pour des métiers spécifiques comme les agents de laboratoires, les métiers de technico-commerciaux, de conducteurs de ligne, de superviseurs de production et enfin de maintenance ont tendance à croître. Ces tensions au recrutement touchent l’ensemble du parc industriel français et n’épargnent pas la branche. Les profils recherchés pour les métiers de la maintenance sont particulièrement pénuriques. Environ un tiers des effectifs de la branche sont présents dans des métiers de production et d’assemblage.

La branche mène d’ailleurs de nombreuses actions en matière d’attractivité pour faire connaitre ses métiers (exemple : le site web et l’application Les Métiers de la Chimie) ou faciliter le recrutement en son sein (exemple : Chimie.work).

1. (source : OPCO 2i, 2021)

Les entreprises de la branche professionnelle Chimie vont voir leurs besoins en compétences évoluer dans les prochaines années, majoritairement dans les métiers de la production, de la maintenance et de la R&D. La modernisation et la digitalisation des outils de production impliquent la généralisation du pilotage à distance d’équipements connectés et l’utilisation croissante de la donnée pour optimiser l’exploitation. Une plus grande polyvalence sera attendue pour assurer l’agilité de la production. La capacité à lire et traduire opérationnellement les résultats des analyses digitales est essentielle pour tous les maillons de la chaîne de production. Pour répondre à ces enjeux en matière de digitalisation, la branche Chimie, dans le cadre de son EDEC, a développé des parcours d’e-learning sur l’introduction à la digitalisation pour l’ensemble des métiers, ainsi qu’une certification aux compétences numériques (PIX) valorisant les savoir-faire des salariés en la matière.

Le niveau élevé d’effectifs travaillant dans le domaine de la R&D (environ un cinquième des effectifs, deuxième famille de métier en nombre) est l’une des principales spécificités des entreprises de la branche, en particulier dans les grandes entreprises. Un des principaux enjeux pour les entreprises consiste dès lors à anticiper les ruptures technologiques en accompagnant les équipes par le biais de la formation interne. Parallèlement, les entreprises de la branche ont un rôle essentiel à jouer dans le développement de l’économie circulaire et le traitement des déchets. Ces besoins en compétences impactent les métiers de la R&D et peuvent contribuer très positivement à l’image du secteur auprès des jeunes générations.

On assiste à un durcissement de la réglementation visant à limiter les risques sociaux et environnementaux, qui se traduit par des exigences accrues des autorités européennes et françaises. Le fonctionnement des sites Seveso est de plus en plus réglementé pour réduire le risque d’accidents industriels. En matière de qualité et traçabilité, des analyses plus poussées sont menées et des méthodes analytiques de plus en plus sophistiquées sont utilisées. Cela induit la nécessité d’instaurer une forte culture du risque au sein des organisations et de développer de nouveaux modes de travail ¹.

Enfin, le site « L’Observatoire de la Chimie» propose de nombreux documents d’analyse des évolutions rencontrées par les entreprises de la branche ou permettant de s’informer les différents métiers et différentes certifications proposées par la branche.

1. (source : OPCO 2i, 2021)