Industries céramiques

La branche professionnelle Industries céramiques représente les entreprises de production d’articles en céramique traditionnels tels que les carreaux, les produits réfractaires, la vaisselle et les appareils sanitaires, mais également la céramique technique, dont les isolateurs électriques ou des pièces spécifiques destinées à des secteurs de pointe (aéronautique, médical, défense, électronique…).

Outre leurs usages domestiques, les produits en céramique sont utilisés pour leur dureté, leur résistance à la chaleur et leur isolation thermique et électrique. Ils sont ainsi utilisés dans de très nombreuses applications dans les secteurs du bâtiment (carrelage, sanitaire), de la sidérurgie ou du verre (réfractaires), de l’automobile (filtre à particules et bougies), de l’aéronautique (freinage), de l’électronique (condensateurs), etc.

En France, autour de quelques ETI majeures concentrées chacune sur une spécialité (céramiques réfractaires, carrelage ou porcelaine), le secteur est essentiellement composé de PME et TPE qui se développent sur des marchés de niche, répondant ainsi à des demandes clients très spécifiques

Chiffres clés

Entreprises
Salariés
Contrats d'alternance

Entreprises

Entreprises
Établissements

Solution

Salariés

Salariés

Solution

Contrats d'alternance

Contrats d'apprentissage
Contrats de professionnalisation
Total alternance

Solution

Enjeux et perspectives

Activité économique
Emploi
Compétences

Activité économique

Principaux enjeux

S’adapter aux évolutions de l’usine du futur

Promouvoir le développement durable dans les processus de production

Développer de nouveaux canaux et modes de distribution

Les entreprises de la branche professionnelle Industries céramiques ont rencontré ces dernières années une concurrence importante de la part des pays à bas coûts de production sur leurs produits d’entrée de gamme (notamment dans les productions de céramiques sanitaires, les PPF et les carreaux céramiques). Cette concurrence les a conduits à se positionner sur des produits de moyenne gamme et haut de gamme et de grande dimension (receveurs de douche) plus difficilement transportables. Le chiffre d’affaires des entreprises de la branche est aujourd’hui principalement positionné sur ces produits et sur un taux d’exportation important. Ils bénéficient, que ce soit pour la clientèle française ou étrangère, de l’attrait des consommateurs pour le « Made in France ». La mise en place de canaux de vente en ligne et la digitalisation de la prospection et de l’activité commerciale sont également des enjeux croissants pour la branche. Certaines entreprises étendent leur présence digitale et développent des modes de ventes en ligne en créant des sites de e-commerce. Cette stratégie passe par un effort d’accompagnement des équipes pour les faire monter en compétences sur les techniques de vente en ligne.¹

Pour soutenir ce positionnement, les entreprises de la branche ont réalisé des investissements industriels et numériques (automatisation, conception/dessin assistés par ordinateur (CAO/DAO), émaillage, palettisation). Ces derniers répondent également aux attentes des secteurs clients des entreprises de la branche (aéronautique, spatial, médical, automobile, métallurgie, etc.). La transition numérique des usines est un enjeu important pour garantir la compétitivité des entreprises de la branche, quelle que soit leur taille. Les entreprises de la branche travaillent également au développement de nouveaux produits répondant aux attentes de leurs clients : emploi de la céramique de Zirconium dans la joaillerie, utilisation des céramiques techniques dans les revêtements de mur et de sol, création de nouveaux emballages mêlant papier et céramique pour remplacer le plastique, création de blindage transparent, masque de protection avec des cartouches filtrantes en céramique, etc.²

Étude prospective de la branche Industries céramiques, 2021
Ibid

Le développement durable est un défi pour les entreprises de la branche Industries céramiques, dont les principes de fabrication sont particulièrement gourmands en énergie. Par essence, la cuisson est quasi obligatoire dans le processus de fabrication. Pour réduire leur empreinte environnementale, les entreprises mettent en place des démarches écoresponsables : utilisation de technologies permettant d’améliorer leur efficacité énergétique (impression 2D supprimant la phase de cuisson), respect des nouvelles normes environnementales (via des contrôles qualité poussés) et mise en place de principes d’économie circulaire (recyclage des produits et des équipements pour économiser la matière première).

Emploi

Principaux enjeux

Recruter sur les métiers de la production et de la maintenance, notamment en développant l’attractivité de la branche auprès des jeunes

Permettre des transferts de compétences entre les salariés les plus expérimentés et les plus jeunes, pour conserver les savoir-faire pointus de la branche

Les entreprises de la branche sont confrontées à des difficultés de recrutement, centrées sur les métiers de techniciens : modeleur, imprimeur, tourneur, émailleur et ingénieur céramiste de production. Les entreprises sont également confrontées, comme l’ensemble de l’interindustrie, à de fortes pénuries de recrutement sur les métiers de la maintenance. Ces difficultés pourraient s’accentuer au vu de la montée en compétences nécessaires des techniciens de maintenance, induite par la numérisation et l’automatisation des process de production. L’étude prospective menée par la branche professionnelle en 2021 pointe deux principaux facteurs à l’origine de ces difficultés : l’éloignement des centres de formations aux métiers de la céramique (centralisés sur quelques zones géographiques) des lieux d’implantation des entreprises (présentes sur l’ensemble du territoire national) et la méconnaissance des métiers de la céramique, notamment technique, par les jeunes.¹

Étude prospective de la branche Industries céramiques, 2021

Compétences

Principaux enjeux

Intégrer les compétences liées aux nouveaux produits et process développés par la formation des salariés

Développer la connaissance des certifications de la branche, pour recruter

L’évolution des process de production (digitalisation progressive) et la prise en compte des problématiques environnementales dans les process de production impliquent directement les métiers de la R&D. Ces derniers doivent développer des compétences permettant la mise en place des évolutions technologiques dans les usines (automatisation des process, technologies favorisant des modes de production moins gourmands en énergie, l’économie circulaire et le recyclage des réfractaires) et d’intégrer dans la production des produits plus respectueux de l’environnement (matériaux sans plomb…).

Ces innovations doivent être accompagnées d’une montée en compétences générale de l’ensemble des salariés des fonctions de production via la formation. Actuellement, les entreprises de la branche disposent de formations initiales directement liées à leurs activités (du CAP au diplôme d’ingénieur), dont certaines sont professionnalisantes. Avec les évolutions technologiques en cours, l’enjeu est de conserver l’adéquation de ces formations aux besoins des entreprises (augmentation du niveau de technicité des formations, dans un contexte de positionnement haut de gamme des entreprises). La branche professionnelle propose également 5 CQP spécifiquement dédiés à ses besoins (CQP Technicien de production des industries céramiques, CQP Opérateur procédés industriels des industries céramiques, CQP Conducteur d’équipements thermiques, CQP Émailleur céramiste et CQP Décoration manuelle sur porcelaine). L’enjeu pour cette dernière est de les faire connaitre de ses entreprises.¹

Les fonctions commerciales doivent également intégrer des connaissances autour de l’évolution des modes de production et la QHSE, afin de valoriser les produits et de les vendre. La maîtrise des compétences en marketing digital, y compris le dialogue avec des agences digitales, est un enjeu pour les entreprises de la branche.